Le vote du Parlement européen en faveur de l’interdiction de vente des voitures neuves thermiques à partir de 2035 est bien sûr expliqué au nom de la lutte contre les émissions de CO2…
Cette mesure coûtera 1 million d’emplois en Europe et 100 000 emplois en France…
Le risque est grand de ne fabriquer en Europe que des véhicules électriques…
Dans notre région, la Mecanic Vallée illustre les conséquences pour l’emploi de cette mutation à marche forcée sans anticipation…
Le vote du Parlement européen en faveur de l’interdiction de vente des voitures neuves thermiques à partir de 2035 est bien sûr expliqué au nom de la lutte contre les émissions de CO2. Nous militons tous pour réussir le pari de la France et de l’Europe zéro carbone en 2050.
Mais, expliquer comme l’a fait la présidente de la commission transport du Parlement européen que cette décision sera gagnante pour l’emploi, c’est prendre les salariés de l’industrie automobile pour des imbéciles.
Cette mesure coûtera 1 million d’emplois en Europe et 100 000 emplois en France. Cette situation est déjà illustrée en Aveyron par la perte de 1 000 emplois entre 2021 et 2025, même si les mesures de préretraite à 58 ans financées par la société Bosch amortissent le choc pour une partie d’entre eux, les pertes seront pour les équipementiers dans tous les territoires et les concessionnaires.
Le risque est grand de ne fabriquer en Europe que des véhicules électriques qui vont rester durablement à un prix de revient trop élevé pour les batteries électriques au lithium (dont le coût s’envole X 4). Tous les Français ne vivent pas dans les métropoles, et c’est aussi oublier que les constructeurs comme les équipementiers travaillent sur les carburants alternatifs durables qui nécessiteront des moteurs thermiques.
Enfin le calcul des émissions de CO2 doit être fait sur la conception et la construction globale des véhicules, du recyclage et du retraitement des déchets. Pour mesurer l’empreinte carbone, il faudra alors rendre public les résultats qui réserveront quelques surprises.
Oui, la mutation dans l’industrie automobile supprimera des emplois dans la production et les services… mais il faut cesser de raconter des histoires… et cesser de délocaliser des activités essentielles pour notre pays et pour l’Europe !
Dans notre région, la Mecanic Vallée illustre les conséquences pour l’emploi de cette mutation à marche forcée sans anticipation !
Communiqué de presse de Jean-Louis Chauzy Président du CESER Occitanie / Pyrénées-Méditerranée Toulouse, le 10 juin 2022 Contact:Christophe CAVERNES -christophe.cavernes@ceser-occitanie.fr